Le risque de survenue d'un accident vasculaire cérébral (AVC) ischémique (par occlusion d'une artère cérébrale) est doublé dans l'heure qui suit la consommation d'alcool, selon une étude américaine publiée dans la revue spécialisée Stroke.
La consommation régulière élevée d'alcool a été associée au risque à long terme d'AVC, tandis qu'une consommation régulière légère ou modérée semble protectrice, mais un tel danger associé à une exposition transitoire à l'alcool n'était pas connu jusqu'à présent, soulignent des chercheurs de la faculté de médecine de Harvard.
C'est pourquoi, ces derniers ont étudié le délai d'apparition des symptômes et le type d'alcool consommé, chez 390 patients victimes de ce type d'accident vasculaire. Parmi eux, 248 ont rapporté une consommation d'alcool dans l'année précédente, 104 dans les 24 heures précédant l'AVC et 14 dans l'heure précédant l'évènement.
Le risque d'AVC dans l'heure qui suivait cette consommation s'est révélé multiplié par 2,3, et par 1,6 dans la seconde heure. L'élévation initiale du risque était par ailleurs présente dès la consommation d'un seul verre d'alcool, notent les auteurs. En revanche, il n'a pas été observé de différence significative entre les différents types d'alcool (vin, bière ou alcool fort) influant sur ce risque. Enfin, la prise en compte des autres facteurs déclenchants n'affectait pas non plus ces résultats.
"On peut émettre l'hypothèse qu'au cours du temps, les personnes qui boivent de grandes quantités d'alcool mais rarement subissent des effets délétères aigus, tandis que les personnes qui n'en consomment que de petites quantités mais fréquemment s'exposent également à une élévation du risque, qui reste transitoire et est probablement compensée en partie par une réduction ultérieure du risque", suggèrent les auteurs./cd/ar
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